lundi 20 décembre 2010

Energies renouvelables : le doute s'installe

Surprenante déclaration de Nathalie Kosciusko-Morizet, notre Ministre de l'Environnement, concernant le photovoltaïque le 18 déembre 2010 sur France Info (chronique de Nathalie Fonterel)

« Le développement des énergies renouvelables il se fait à travers ce que l'on appelle la CSPE c'est un financement qui est pris sur la facture EDF des Français, il n'est pas légitime que je financement pris sur la facture EDF des Français serve à  développer l’industrie chinoise. Le Grenelle de l’Environnement ce n’est pas cela… »

Voici les 15 secondes clé de son intervention 
http://environnementdurable.net/documents/video/nkm-seule.MP3

Sa prise  de position en temps que ministre est majeure car elle condamne sans appel l’utilisation détournée de la CSPE à d’autres fins et son raisonnement est intégralement applicable à l'éolien en remplaçant la fin de sa déclaration par «à développer actuellement l’industrie danoise et dans un futur proche l’industrie chinoise».


Pour écouter toute l'émission
http://www.france-info.com/chroniques-planete-environnement-2010-12-18-panne-electrique-pour-le-soleil-503660-29-31.html

Le point de la FED

Dépêche de la FED du 19 décembre 2010 :

"Cette dernière semaine a été riche en événements importants et il est notable que le gouvernement se pose maintenant des questions majeures devant les coûts exorbitants du volet EnR du Grenelle.
Le photovoltaïque a été l'élément déclencheur car le gouvernement est maintenant pris au piège de sa politique désastreuse défendue par un ex-ministre de l'environnement irresponsable économiquement.
La France est écumée par des promoteurs et des sociétés opportunistes alléchées par la manne  financière facile de l’argent public.  Ceux-ci importent des panneaux solaires sachant que le courant, c’est EDF qui est obligé de le subventionner à hauteur à plus de 5 fois le prix de revient actuel de sa propre production d’électricité.
La taxe de la CSPE, actuellement 4,5% de toutes les factures des consommateurs, ne suffit plus. L’audition du nouveau PDG d’EDF est très claire sur ce point. Ce qui confirme les mensonges inadmissibles  de l'ADEME depuis des années. EDF ne peut que maintenant demander des hausses massives des tarifs de vente du courant. En période de crise, c’est une politique désastreuse pour la France.
En réalité cette crise voltaique n’est que l’arbre qui cache la forêt, car si l’électricité éolienne n’est subventionnée qu’ à hauteur de 2 à 3 fois le prix normal de fabrication du courant électrique par EDF, les quantités de kWh qu’EDF doit racheter sont infiniment plus élevées.
Les éoliennes obligent mathématiquement à des hausses beaucoup plus élevées pour les consommateurs.
Là aussi, nous pouvons raisonnablement espérer que le gouvernement remettra les pendules à l’heure.
La déclaration sur France Info de la Ministre de l’Environnement, NKM, est majeure. Elle «s’insurge» contre l’importation de panneaux solaires de Chine et il serait étonnant qu’elle ne s’inquiète pas aussi de l’importation de 30 milliards d’euros d’éoliennes danoises ou allemandes dont les conséquences économiques sont autrement plus désastreuses.
Les lettres  de la FED aux députés et sénateurs, les communiqués de presse, les articles de journaux, les auditions, notre manifestation mail du Grenelle, ont marqué des points sur le lobby des promoteurs qui considère la FED comme un ennemi redoutable.
Beaucoup d’élus, toutes tendances politiques, commencent à flairer le danger des EnR du Grenelle . Nous pouvons espérer que les écologistes intelligents et les partis qui défendent des justes causes écologiques autres que l'éolien sauront reconnaître très vite leur erreur et nous rejoindront pour nous aider à arrêter l'hémorragie financière de notre pays.
Un autre événement important a eu lieu cette semaine concernant les éoliennes du Mont-Saint-Michel : grâce à votre action, dont je vous remercie, de nombreuses lettres ont été adressées au commissaire-enquêteur. Un point sera fait dès que possible par une prochaine dépêche de la FED."

Jean-Louis Butré
Président de la Fédération Environnement Durable (FED)

Pics de froid : les éoliennes ne tournent pas

LE MIDI LIBRE: édition du samedi 18 décembre 2010

« Le 11 novembre, tous les médias annonçaient que la production générée par les éoliennes avait battu un record en couvrant 5 % de la consommation nationale ! Mais il n'a pas été précisé que ce record n'a duré que 3 heures seulement.

« Depuis le 15 novembre, la France connaît une vague de froid assez rare en cette saison. Les besoins en électricité sont donc plus importants pour le chauffage, avec des pointes de consommation, en soirée principalement, qui nécessitent la mise en route de centrales hydrauliques ou thermiques, seules capables de répondre aux besoins immédiats des ménages « Or, depuis la fin du mois de novembre et le début décembre, la France vient de battre un record d'efficacité des éoliennes. Les 2 600 éoliennes industrielles françaises sont à l'arrêt ou au ralenti
faute de vent. Leur production a varié entre 0 et 1,7 %, alors que les besoins allaient grandissant de jour en jour, obligeant EDF à importer de l'électricité.

« Cette inefficacité est visible sur le Lévézou, les riverains sont bien placés pour constater que les éoliennes ne servent à rien les trois quarts du temps. Par manque de vent, c'est souvent le cas quand il fait froid, elles sont arrêtées des journées entières. Avec des vents faibles, elles « s'amusent', et quand les vents sont trop forts elles se débrayent automatiquement par sécurité. Rapportées à leur puissance nominale, les éoliennes de Castelnau-Pégayrols situées au-dessus du village de Bouloc n'ont produit en 2009 que 24,6 % de leur puissance potentielle, en France, la moyenne n'est que de 22 %.

« L'inefficacité étant avérée, force est de constater que la France n'a pas besoin de sacrifier ses paysages ni de créer des désagréments chez les riverains pour ne satisfaire que les intérêts financiers de quelques sociétés multinationales. Sous couvert de petites sociétés paravent, ces grands groupes engrangent des bénéfices colossaux, 230 000 net d'impôts par éolienne et par an, en endormant par leur discours très charmeur et pseudo-écologique les élus et les propriétaires fonciers. Comme toujours, c'est le consommateur d'électricité, le particulier, les petites et moyennes entreprises qui payent par le biais de la CSPE (Contribution au service public d'électricité), ce surcoût généré par le rachat préférentiel payé par EDF aux promoteurs, 8,2 cts d'euro par KWh.

« La prochaine hausse en janvier nous rappellera, à tous, cette arnaque financière qui sous couvert d'écologie et d'énergie renouvelable va spolier chaque jour un peu plus chacun de nous. »