mardi 11 janvier 2011

Les éoliennes risquent de déclasser le Mont-Saint-michel

Article qui vient de paraître dans la revue LES ECHOS :

Consultez l'article sur le site de la revue :

http://lecercle.lesechos.fr/economie-societe/energies-environnement/221132684/patrimoine-mondial-de-l-unesco-le-mont-saint-miche

jeudi 6 janvier 2011

Belle et heureuse année à tous nos lecteurs

Pas de nouvelles, bonnes nouvelles !

Il semble, à ce jour, que rien n'ait entravé la décision de Pierre & Vacances d'ouvrir un CENTER PARC dans le Loudunais. En conséquence, la CCPL ne devrait pas revenir sur sa décision d'enterrer le projet de ZDE.
Rappelons alors l'équation suivante : pas de ZDE = pas de tarif préférentiel pour le rachat de l'électricité d'origine éolienne = éoliennes non rentables = abandon des projets.

Sommes-nous pour autant débarrassés des projets d'éoliennes qui nous ont causé tant de tourments ? Non.
Tout peut évoluer car le gouvernement est toujours décidé à atteindre les objectifs fixés par le Grenelle II de l'Environnement. Des objectifs élevés pour la région Poitou-Charentes.
Il nous faut donc rester très vigilants.

D'ailleurs, la société Abowind a décidé de maintenir son mât de mesure afin de terminer son étude pour le cas où une nouvelle opportunité d'implantation se présenterait.

Pour APACHE, la hache de guerre n'est pas enterrée : elle est juste rangée dans son étui. Nous continuerons notamment à entretenir d'étroites relations avec la Fédération Environnement Durable qui poursuit le combat aux niveaux régional, national et européen.

En outre, si la défense contre des projets d'éoliennes a été notre principale motivation pour créer l'association APACHE, il y aura peut-être d'autres actions à mener : n'oublions pas que l'objet de l'association reste, au sens large, "la protection et l'amélioration de notre cadre de vie, de notre habitat et de l'environnement".

Rappelons, par exemple, que l'autre combat mené en parallèle par APACHE en 2009 et 2010 a été de contraindre ELIPORC à réduire les nuisances olfactives en provenance de son exploitation de Pouant. Combat qui a abouti à une nette amélioration, mais qu'il peut à tout moment être nécessaire de reprendre en cas de nouvelle offensive des mauvaises odeurs !

En conclusion, l'association APACHE n'est pas en sommeil : elle reste en éveil.

Les membres du bureau de l'association vous remercient du soutien apporté depuis sa création et vous souhaitent une excellente année 2011.

Un site anti-éolien pour le département de la Vienne

La FED (Fédération Environnement Durable), qui réunit quelque 800 associations anti-éoliennes en France, et à laquelle l'association APACHE est affiliée, a récemment mis en place une structure propre au département de la Vienne : la FED 86.

Vous pouvez d'ores et déjà vous rendre sur son site afin d'obtenir de précieux renseignements sur l'éolien en général et surtout sur les projets en cours dans le département de la Vienne.

Rappelons que la région Poitou-Charentes est dans le collimateur des marchands de vent et que de nombreux parcs éoliens sont en projet dans notre département.

Adresse du site : http://fed86.hautetfort.com/

mercredi 5 janvier 2011

Patrimoine mondial de l’Unesco : le Mont Saint Michel risque d’être déclassé par des parcs éoliens

Communiqué de presse
Paris le 5 janvier 2011

La Fédération Environnement durable (FED) dénonce l’accord par les services de l’Etat d’un premier permis de construire d’un parc éolien à proximité du Mont Saint Michel et elle s’insurge du risque de déclassement de ce site.

En effet le Comité du patrimoine mondial de l’Unesco s’est déclaré préoccupé par l'impact potentiel des éoliennes sur le cadre paysager autour du Mont Saint Michel et lors de sa 34e session a pris la Décision : 34 COM 7B. 83 par laquelle, Il demande à l’Etat français de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici au 1er février 2011, un rapport actualisé sur l’Etat de conservation du bien, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 35e session en 2011.
Il réclame à l’Etat français de donner des informations complètes, y compris sur la hauteur et l’emplacement des turbines, concernant les projets approuvés et ceux en instance d’approbation, et la délimitation des Zones de développement de l’éolien (ZDE), au Centre du patrimoine mondial, pour évaluation par les Organisations consultatives ; Il demande également à l’Etat français de donner les détails des évaluations d’impact qui ont été réalisées sur les projets d’éoliennes en termes d’impact sur la valeur universelle exceptionnelle du bien.

La FED fait appel au Président de la République Nicolas Sarkozy, au Premier Ministre François Fillon, pour stopper, avant qu’il ne soit trop tard, l’invasion de la France et notamment de ce site emblématique par des machines dont le seul intérêt est de développer aux dépens des citoyens français l’industrie d’autres pays.

Jean-Louis Butré
Président Fédération Environnement Durable

lundi 3 janvier 2011

Eolien offshore : catastrophe économique et environnementale

Ce programme offshore (en réalité le long des côtes) pose d'énormes problèmes environnementaux et les difficultés techniques ont été minimisées par les promoteurs. Les 6000 Mégawatts prévus par « l'Ex ministre du Grenelle » seront ruineux et le tarif actuel de rachat de cette électricité à 13 ct le kWh sera insuffisant. Cela explique les hésitations du Gouvernement pour lancer cet appel d'offre qui correspondra à une facture supplémentaire pour les ménages de 20 à 40 milliards d'euros (à ajouter aux 40 milliards déjà programmés par l'éolien terrestre).

Le gouvernement découvre les coûts exorbitants du volet Energies Renouvelables du Grenelle de l'Environnement. Le photovoltaïque a été l'élément déclencheur. La France est systématiquement ratissée par des sociétés opportunistes attirées par la manne financière de l'argent public. Celles-ci importent des panneaux solaires ou des éoliennes sachant que c'est EDF qui est obligé de racheter l'électricité produite à hauteur de de 3 à 10 fois le prix de revient actuel de sa propre production d'électricité.

La CSPE (contribution au service public de l'électricité) est actuellement une taxe de 4,7% sur toutes les factures des consommateurs destinée à couvrir les pertes d'EDF. Elle ne suffit plus. L'audition de son nouveau PDG Henri Proglio, président-directeur général d'EDF, le 15 décembre 2010 devant la commission du Senat, a été très claire sur ce point : EDF ne peut que maintenant demander des hausses massives des tarifs de vente du courant à l'ensemble des consommateurs.

La déclaration de la Ministre de l'Environnement (NKM) le 18 décembre 2010 sur France info a confirmé cette situation. Elle a déclaré mot pour mot : « Le développement des énergies renouvelables se fait à travers ce que l'on appelle la CSPE c'est un financement qui est pris sur la facture EDF des Français, il n'est pas légitime que le financement pris sur la facture EDF des Français serve à développer l'industrie chinoise. Le Grenelle de l'Environnement ce n'est pas cela… ».

En réalité cette crise solaire voltaïque n'est que l'arbre qui cache la forêt. L'électricité éolienne est subventionnée par ce mécanisme de rachat à un prix forfaitaire qui n'est que de 2 à 3 fois le prix normal de fabrication du courant électrique par EDF, mais les quantités de kWh qu'EDF doit racheter sont beaucoup plus élevées que pour le solaire. L'éolien est une vaste affaire d'argent. Ces énormes machines, produisent des quantités d'électricité minuscules et imprévisibles et sont outrageusement subventionnées par la collectivité.

Eolien terrestre : 5000 MW = perte pour EDF de 500 millions d'euros par an Programme du Grenelle : 19.000 MW = perte 2 milliards d'euros par an.
Eolien offshore : 1000 MW = perte potentielle de 200 millions d'euros par an au tarif actuel 0,13 ct/ KWh (probablement insuffisant pour les promoteurs) 6000 MW = perte de 1, 2 milliards d'euros par an.
Dommages collatéraux : renforcement et adaptation du réseau électrique (5 milliards d'euros), compteurs « Smartgrid dit intelligents » (5 milliards d'euros), démembrement des éoliennes (1 à 2 milliards d'euros pour 10.000 éoliennes terrestres et plus pour les éoliennes offshore).

Pour produire des quantités minuscules d'électricité lorsque les consommateurs n'en ont pas besoin, la France va-telle continuer à dilapider plus de 80 milliards d'euros dans les 10 ans à venir pour importer des éoliennes industrielle du Danemark, d'Allemagne et très prochainement de Chine, pays qui détient maintenant la clé de leur fabrication par les terres rares (une éolienne c'est 500 kg de néodyme pour les aimants qu'elle utilise et dont la Chine contrôle 95% du marché mondial). L'électricité ne se stocke pas, l'éolien produit du courant de façon totalement incontrôlable puisque que cela dépend du vent.

La France va-t-elle encore pendant longtemps alimenter des affairistes et des circuits financiers opaques ? En période de difficultés ou 3 millions de ménages ne peuvent plus payer leur facture c’est en effet une politique désastreuse pour la France.

En n'ayant pas chiffré les coûts vertigineux du programme du Grenelle avant de le lancer, le gouvernement tente maintenant en catastrophe de sortir du piège qu'il s'est lui même construit. Le «bouquet des énergies renouvelables» du Grenelle sent le fané et les éoliennes ont une sérieuse odeur de roussi !