jeudi 26 juillet 2012

COMMUNIQUÉ DE PRESSE DE LA FED

Paris le 18 juillet 2012
Communiqué de presse de la Fédération Environnement Durable

Eolien : La France subventionne des emplois au Danemark et licencie sur son territoire

Quarante cinq milliards d'euros sont prélevés sur la facture d'électricité des ménages français pour importer 15.000 éoliennes fabriquées principalement au Danemark, mais aussi en Allemagne, en Espagne et en Chine. A titre de comparaison, le montant des importations d'éoliennes correspond au chiffre d'affaire annuel de PSA qui emploie 100 000 personnes en France. En subventionnant les emplois dans ces pays au détriment de ceux de l'industrie française, la France accroit sa dette publique, son chômage et le déficit de sa balance commerciale dont les redressements sont pourtant les priorités du Président de la République.
L'attractivité du marché éolien français est fondée sur une économie artificielle faite de tarifs réglementés et garantis sans rapport avec le prix du marché, de subventions massives, de défiscalisations sur mesure et de transferts de coûts sur les consommateurs dont l'objet ultime, en dehors de toute justice sociale, est d'assurer des bénéfices au profit des seuls promoteurs.
La Fédération environnement Durable qui représente 819 associations vient d'adresser une lettre personnelle à tous les Députés et Sénateurs pour demander au Gouvernement l'arrêt immédiat de toutes ces dispositions législatives et réglementaires dérogatoires. Celles-ci sont autant de facteurs d'injustice sociale dont les promoteurs jouissent depuis douze ans au motif fallacieux que leur économie serait encore en phase de développement.
Elle vient d'adresser la lettre personnelle suivante à tous les Députés et Sénateurs :

Paris le 9 juillet 2012
Madame le Député, monsieur le Député,
Le 6 juillet, par un communiqué de presse intitulé « La filière éolienne s'organise pour mieux ponctionner l'Etat » la Fédération Environnement Durable attirait l'attention des gouvernants et du public sur le risque de la nouvelle organisation mise en place par le syndicat des promoteurs éoliens pour mieux détourner l'argent public.
Il n'aura pas fallu attendre trois jours pour qu'un sénateur, M Courteau, présente un projet de loi qui reproduise en tous points les exigences de France Energie Eolienne, émanation du Syndicat des Energies Renouvelables, et tente d'abolir les maigres avancées du Grenelle de l'Environnement en matière de sécurité des populations, d'impact sur l'Environnement, d'atteinte au patrimoine et aux paysages de la France.
Particulièrement choquante est l'introduction du projet de loi qui commence par un double mensonge :
- affirmation selon laquelle l'électricité éolienne ne produirait pas de gaz à effet de serre, alors qu'elle est responsable d'un surcroît d'émission par le recours massif à des centrales électriques à charbon, gaz ou fuel lorsqu'il n'a pas assez de vent soit globalement plus de 75 % du temps.
- omission de la mention du coût exorbitant d'une filière dont la rentabilité financière exceptionnelle ne tient qu'à des tarifs réglementés, des subventions, des avantages fiscaux et coûte déjà plus de 4 milliards d'euros par an à la France en pure perte.
La rapidité d'intervention de ce parlementaire suppose à la fois la préméditation de cette action et la collusion qui prévaut.
Vous trouverez joint le communiqué de presse du 6 juillet 2012 de la FED.
Veuillez agréer, Madame, Monsieur, l'expression de notre respectueuse considération.
Jean-Louis BUTRE
Président

lundi 9 juillet 2012

LA FILIÈRE ÉOLIENNE S'ORGANISE POUR MIEUX PONCTIONNER L'ÉTAT

Communiqué de presse de la Fédération Environnement Durable
Paris le 6 juillet 2012

Alors que l'Etat tente d'encadrer les dérives affectant la filière éolienne, la Fédération France Energie Eolienne annonce sa séparation du Syndicat des Energies Renouvelables pour mieux défendre les intérêts des promoteurs éoliens et faire pression sur le gouvernement.
Les exigences de France Energie Eolienne vont de l'augmentation des tarifs préférentiels obligatoires de rachat de l'électricité, à l'abolition des règles de sécurité industrielle et de protection de l'environnement.
Emmené par son Président, M Nicolas Wolf, Directeur général de Vestas France, filiale de la société danoise leader des éoliennes qui vient d'annoncer récemment le licenciement de près de 4 000 salariés dans le monde, France Energie Eolienne demande au nouveau gouvernement la suppression des lois qui encadrent l'éolien.
Pour faire plier le gouvernement ce syndicat professionnel fait du chantage à la création d'emplois alors que les faits ont démontré l'incapacité de l'industrie éolienne dans ce domaine malgré les subventions dont cette filière bénéficie depuis sa création.
Structurellement déficitaire l'éolien contribue au déficit de la balance commerciale de la France, à l'augmentation du prix de l'électricité des ménages et la perte de compétivité industrielle de notre pays comme le dénonce depuis plusieurs années la Commission de Régulation de l'Énergie. Le développement des éoliennes n'est dû qu'à un dispositif de subventions injustifiées, de tarifs administrés et de dérogations législatives au droit fiscal et aux règles fondamentales de l'environnement, obtenus sur un fond de constante suspicion sur la nature des moyens utilisés. La séparation de France Energie Eolienne du Syndicat des Energies Renouvelables, deux syndicats patronaux, n'est qu'un leurre pour permettre aux promoteurs éoliens de mieux ponctionner les finances publiques au détriment des autres énergies renouvelables auxquelles cette filière a gravement porté préjudice depuis sa création.

La Fédération Environnement Durable qui regroupe 819 associations de citoyens de toutes les régions de France demande au gouvernement de ne pas céder à ce chantage et d'exercer la plus grande vigilance concernant cette filière, en veillant à la stricte neutralité financière de l'État. Elle recommande un audit, concernant les prises illégales d'intérêts qui se multiplient et les circuits financiers internationaux utilisés par certains promoteurs.
La Fédération Environnement Durable souhaite que l'affectation des fonds publics ne soit réservée par le nouveau gouvernement qu'aux seules énergies renouvelables susceptibles de bienfait social, de transparence économique et de bénéfice pour l'environnement.


Jean-Louis Butré
Président de la FED

mercredi 4 juillet 2012

NOUVELLES INQUIÉTANTES

Le syndicat France Energie éolienne (FEE) a lancé ce 3 juillet un appel au gouvernement afin qu’ilprenne des mesures d’urgence en faveur de la relance de l’éolien.

FEE demande en premier lieu la restauration d’un arrêté tarifaire pour rassurer les investisseurs, inquiets depuis la décision du Conseil d’Etat de saisir la Cour de justice de l’Union européenne pour savoir si un tel arrêté constitue une aide d’Etat (voir JDLE).

Ce syndicat, qui compte 250 acteurs de la filière éolienne, demande également un accès juste et équitable au réseau électrique, la suppression du plancher de 5 éoliennes par parc, la suppression des Zones de développement éolien (ZDE) qu'il estime rendondantes avec les Schémas régionaux, la révision du classement ICPE et de la loi Littoral et l'accélération des instructions.

Enfin, il appelle de ses vœux le lancement rapide d’un deuxième appel d’offres offshore couvrant au moins 4 zones. Selon le syndicat, la puissance installée sur le territoire a chuté de plus de 30% entre 2010 et 2011 et de 70% au premier trimestre 2012.

Dans son communiqué, FEE signale également qu’il quitte le Syndicat des énergies renouvelables (SER) auquel il était lié depuis 2006. Cette décision montre sa volonté de se positionner comme «le syndicat professionnel de référence en matière d’énergie éolienne», notamment lors de la Conférence environnementale qui doit planifier la transition