mardi 26 mars 2013

TRANSITION ÉNERGÉTIQUE = GOUFFRE FINANCIER

Communiqué de presse de la Fédération Environnement Durable
Paris le 27 mars 2013

LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE "UN GOUFFRE
FINANCIER" METTANT EN PÉRIL DES CENTAINES DE
MILLIERS D'EMPLOIS

Mme Delphine Batho Ministre de l'Écologie soutenue par le parti EELV les verts sous couvert de «Transition Énergétique » et de "Loi Brottes" s'engage dans une politique contraignant la France à importer 11.000 éoliennes terrestres en provenance d'Allemagne du Danemark et de Chine, pour un montant de l'ordre de 33 milliards d'euros soit l' équivalent de 430 Airbus A320 (*1), pratiquement le double du montant du contrat historique que vient d'annoncer le Gouvernement.

Dans le contexte de crise mondiale ou la recherche de la compétitivité est une donnée vitale, produire de l'électricité, en copiant le modèle allemand est une erreur pour l'économie française et pour l'emploi.

L'Allemagne a déjà des prix de l 'électricité du double par rapport à la France (*2) et elle voit littéralement la facture de ses consommateurs s'envoler. C'est dû au développement des énergies renouvelables, et en particulier des éoliennes non compétitives (*3), aléatoires (*4) et subventionnées. Les principaux énergéticiens Allemands prévoient des réductions massives d'emplois dans le secteur de l'énergie électrique.

En copiant la « Transition Énergétique Allemande» Mme Delphine Batho met en péril la compétitivité du tissu industriel français en « plombant » les factures d'électricité des sociétés. Elle porte une atteinte insupportable au pouvoir d'achat de 26 millions de foyers dont plus de 4 millions sont en situation énergétique précaire et qui n'accepteront pas de voir leurs factures doubler alors que leurs ressources sont amputées quotidiennement.

La FED demande une suspension immédiate du programme éolien français terrestre (*5) et un audit complet de cette filière notamment des circuits financiers qu'elle utilise dont le seul objectif est de faire du profit sans risque avec la garantie de l'État français au détriment de la collectivité.

Annexes
(1) - exportation de 234 Airbus A320 soit 18 milliards d'euros
     - Importation de 11.000 éoliennes terrestres soit 33 milliards d'euros

 (2) En 2013 le prix de l'électricité Allemande est de 27 centimes le KWh soit déjà le double de celui de la France qui se situe à 13 centimes d'euro le KWh. L'Allemagne vient d'annoncer une hausse de ses tarifs pouvant atteindre 50% en 2014 

(3) L'Allemagne rattrapée par le défi de la transition énergétique les échos du 14 mars 2013

http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/energie-environnement/actu/0202640380778-l- allemagne-rattrapee-par-le-defi-de-la-transition-energetique-546844.php

Les groupes d'énergie traversent une crise sans précédent outre-Rhin.

..... la transition énergétique se heurte à des difficultés majeures : explosion de la facture, développement hésitant des réseaux et, surtout, marginalisation des énergies conventionnelles au profit des renouvelables. Les conséquences sont majeures. Confrontées à des surcapacités, aggravées par une demande en berne, même les centrales à gaz les plus modernes ne sont plus rentables. Vendredi, le suédois Vattenfall a dû annoncer la suppression de 1.500 postes, soit un dixième de ses effectifs allemands. Avec E.ON, RWE et EnBW, cela porte à près de 25.000 le nombre de suppressions d'emplois en Allemagne depuis la décision du gouvernement. Le modèle énergétique allemand est en train d'être complètement renversé, écrit le Boston Consulting Group dans une étude sur l'Allemagne à paraître ce matin. Le résultat final pourrait être une industrie à peine reconnaissable par rapport à aujourd'hui.....

(4) Tant qu'on ne saura pas stocker l'électricité, des sources aléatoires comme l'éolien et le photovoltaïque poseront des problèmes insolubles à ceux qui les auront implantées. L'électricité est une énergie non stockable actuellement et la transition vers les énergies renouvelables est une démarche ruineuse car il est impossible scientifiquement de remplacer des sources permanentes et fiables par des productions intermittentes.

(5) L'éolien en France ne vit depuis sa création que par la captation de subventions publiques, de tarifs préférentiels, de défiscalisations et d'autres mesures de protections administratives. La poursuite du programme dans le cadre delà transition Energétique conduit à l'augmentation de plus de 50% du prix de l'électricité des ménages alors que quatre millions d'entre eux sont déjà en situation énergétique précaires que la France est au bord de la récession. Cette filière oblige à un triple investissement : la construction des éoliennes, la construction des centrales à gaz ou à charbon qui sécurisent leur production lorsqu'il n'y pas de vent et des milliers de km de nouvelles ligne à haute tension dont le montant est évalué par RTE à plus de 39 milliards d'euros. Depuis 2002 La France a déjà importé 4200 éoliennes principalement du Danemark et d'Allemagne pour un montant dépassant 10 milliards d'euros.
En 2013 les éoliennes n'ont produit que 2% de l'électricité fabriquée par la France.

jeudi 14 mars 2013

LOI BROTTES : REACTION

Aux membres de la FED
13 mars 2013 12h

LOI BROTTES:  SAISINE DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL PRÉVUE
( dépêche AFP)

Les députés UMP vont saisir mercredi le Conseil constitutionnel de la proposition de loi PS bonus/malus sur la facture d'énergie qui a été définitivement adoptée par le Parlement dans la nuit de lundi à mardi, a-t-on appris mardi auprès du groupe. Pour l'UMP, cette loi, qui a eu un parcours parlementaire long et chaotique, contrevient au principe d'égalité.

Les députés UMP ont en effet protesté, de concert avec le Front de Gauche, sur l'instauration du bonus/malus. Celui-ci prend en compte la composition du foyer, la localisation géographique et le mode de chauffage.

Ils vont aussi argumenter sur le fait que les dispositions sur l'éolien, notamment la suppression de la règle d'implantation dite des 5 mâts qui réjouit les professionnels de l'éolien, sont des "cavaliers législatifs".

Ces dispositions n'étaient pas prévues dans le texte initial et sont arrivées par le biais d'amendements gouvernementaux en première lecture à l'Assemblée, ce qui avait provoqué le départ fracassant des députés de l'opposition et du Front de Gauche en pleine nuit.

Cordialement
JL Butré

ps: L'action des associations de la FED a été un élément important..

mercredi 13 mars 2013

LA LOI BROTTES EST VOTÉE

INFORMATIONS FED

LOI BROTTES: Suppression des  Zones de Développement  Eolien ( ZDE) et de la règle des 5 mâts
La loi Brottes est votée, les amendements anti-éoliens refusés.

Interventions de Yves Censi (Député du Nord Aveyron), André Chassaigne , Laure de la Raudière, Daniel Fasquelle et  Lionel Tardy qui annonce que de toute façon le Conseil Constitutionnel refusera les articles éoliens.

Donc aujourd'hui la règle de seuil d'implantation et les ZDE n'existent plus.

Pour suivre les débats :
Aller sur ce site http://www.assemblee-nationale.tv/chaines.html
Sélectionner lundi 11 mars.
Dans le dérouleur de droite descendre le curseur jusqu'à discussion des amendements, sélectionner, puis faire glisser le curseur incorporé dans la vidéo vers la droite à environ 2/3.

Plusieurs groupes parlementaires dont l'UMP ont l'intention dans les 24h ( délais légal) de déposer un recours devant le Conseil Constitutionnel. La Commission Juridique de la FED a écrit un Argumentaire sur l'inconstitutionnalité  des amendements  éoliens  de la loi Brottes  qui leur a été transmis par les délégations régionales et les associations de la FED.

Précision juridique: tant que la loi n'est pas promulguée,et elle ne le peut si saisine du Conseil Constitutionnel et tant que la décision n'est pas rendue, les dispositions de la loi Brottes n'ont aucun effet, notamment quant à la suppression de la ZDE et de la règle des Cinq mâts.)

Pour rappel:

La loi du député Brottes (PS) a été soutenue par la Ministre de l'environnement Delphine Batho et le parti EELV les verts. Elle a été votée après 3 mois de bataille parlementaire par l'assemblée Nationale, qui l'a adoptée en 3ième lecture.

Cette loi inégalitaire sous couvert de "Transition énergétique" met en place un bonus-malus énergétique en instaurant un mécanisme de racket et d'espionnage des consommateurs , avec notamment une "usine à gaz électrique", dont le but est de masquer des futures augmentations générales des tarifs pouvant dépasser 50%.

Ces augmentations sont la conséquence directe de la politique en faveur de l'éolien, du solaire et de la "Transition Energétique".

Dans cette loi inégalitaire des amendements éoliens rédigés par le lobby des promoteurs ont été relayés par quelques députés et sénateurs complices et cautionnés par la ministre de l'Ecologie.
Ces amendements qui suppriment notamment les ZDE enlèvent tout pouvoir de décision aux communes.

C'est le Ministère de l'écologie inféodé aux promoteurs qui pourra tout régimenter avec l'aide des Préfets, en s'appuyant sur les Schémas Régionaux Éoliens  (SRE) qui dans certaines regions ont inscrit  plus de 90% des communes de la  région comme zones favorables à l'eolien.

A ce jour, les associations de la FED ont déposé des recours gracieux et contentieux contre les SRE et les SRCAE  dans plus de 15 régions.  Un point de la situation  sera fait dans la prochaine lettre d'information de la FED

mardi 12 mars 2013

Transition énergétique : la position de la FED

Position de la Fédération Environnement Durable concernant la " Transition Énergétique"

Les consultations citoyennes en cours concernant la « Transition Énergétique » sont des pièges dont le seul but est de justifier des décisions déjà prises par le Gouvernement.

En janvier lors notre rencontre (A. Casalis et J.L.Butré) avec le Directeur du Cabinet de Mme la Ministre de l'Ecologie D.Batho nous avons conclu que tout le système mis en place concernant "Transition Énergétique " était totalement truqué  et que les décisions du gouvernement étaient déjà prises à l'avance. « Elles sont déjà gravées dans le "marbre" du programme du PS voté par la majorité des français. (sic) ».

L'usine à gaz qu'est cette « Transition Énergétique », dont le coût faramineux n'a même pas été dévoilé, orchestré par le Ministère de l'Ecologie sert uniquement à cautionner ses décisions en sélectionnant des organismes de citoyens qui en réalité sont déjà pour la grande majorité à la solde de l'État.(*).

Pour ne pas cautionner de telles pratiques la FED a donc officiellement refusé toute participation au niveau national à cette mascarade démocratique. C'est la réponse systématique qui est donnée au niveau national à tous solliciteurs gouvernementaux qui demandent à ce que la FED participe à ces « consultations » et notamment aux débats publics en cours. Par contre au niveau régional et départemental chaque association de la FED est totalement libre d'intervenir en fonction des circonstances locales.

Les chances de se faire entendre sont faibles, mais l'intérêt pour les associations qui luttent sur le terrain est d'avoir une meilleure connaissance de leurs adversaires et des enjeux régionaux pour mieux les combattre. Dès que cet objectif sera atteint, la FED conseille à ces associations de faire une déclaration officielle et de quitter ces structures.

Pour ceux qui sont tentés par une action internet il faut se rendre sur le site web de la transition énergétique du Gouvernement.

Il est possible de donner des idées et poster des commentaires.

Nous vous proposerons prochainement un message court qui pourra être diffusé largement aux adhérents des associations à cette fin.

La FED rappelle qu'elle refuse la mise en coupe réglée de la France et de son littoral par les éoliennes.

Elle dénonce le racket financier des français par des hausses injustifiées des tarifs de l'électricité alors que notre pays se paupérise tous les jours.

Elle continuera à se battre légalement pour faire éclater la vérité concernant un système éolien corrompu qui se cache derrière la Transition Énergétique.

La FED est totalement indépendante, elle ne reçoit aucune subvention, elle n'est inféodée à aucun parti politique ni aucun lobby. C'est ce qui fait sa force.

J.L. Butré
Président

(*) A tire d'exemple France Nature Environnement (FNE) ouvertement pro éolien annonce représenter 3.000 associations citoyennes.FNE dispose de 44 salariés et 70% de son budget est subventionné par le Ministère de l'Environnement.

mercredi 6 mars 2013

ENERGIES RENOUVELABLES INUTILES ET ONÉREUSES : C'EST UN INGÉNIEUR EN ÉLECTRICITÉ QUI LE DIT !



En France, et au contraire de nombre de nos voisins européens, à commencer par l’Allemagne, le Danemark et l’Espagne, nos centrales électriques couvrent nos besoins, sauf pendant quelques jours en hiver, par grand froid. Par exemple, en 2011, nous avons importé de l’énergie électrique pendant quatre jours et exporté pendant 361. Mais, pour des raisons dogmatiques, le Grenelle de l’Environnement a décidé de nous inonder d’éoliennes et de panneaux solaires, sans se soucier des conséquences pour les entreprises et les citoyens...

Le taux de charge de l’éolien est de 22 %, celui du solaire de 15 % sous nos latitudes (source : RTE), et la fourniture d’énergie est intermittente. Par exemple, en hiver, quand un anticyclone couvre le pays, il n’y a pas de vent et peu de lumière. Donc, les énergies renouvelables (EnR) ne fournissent rien quand elles seraient utiles.

Je résume : pour satisfaire aux fantasmes des « khmers verts », on nous fait payer des EnR inutiles, onéreuses, et qui défigurent nos paysages. On taxe le contribuable, on augmente les dépenses énergétiques du consommateur, on réduit la compétitivité de nos entreprises, tout cela pour des prunes. La Cour des Comptes a chiffré à 6,7 M€ en 2017 le surcoût que nous devrons supporter suite à des décisions politiques absurdes. Comprenne qui pourra...

Or, pourquoi des EnR ? Pour limiter nos émissions de méchant CO2 anthropique, source de tous les maux de la Terre, en passant sous silence le fait que notre électricité nucléaire n’en produit pas... On oublie aussi de nous dire que les EnR nécessitent des centrales à démarrage rapide (gaz) pour pallier leurs fluctuations de puissance et leur intermittence. Et que les EnR nécessitent un renforcement des réseaux de transport, ce qui coûte fort cher...

Quant aux éoliennes, voici quelques informations utiles sur leurs défauts majeurs, soigneusement cachés par le mythe de la transition énergétique :

- elles défigurent les paysages et réduisent les surfaces cultivables

- leur fonctionnement est intermittent et imprévisible

- la puissance fournie est fluctuante : elle est nulle pour V (vitesse du vent) inférieure à 5 m/s, soit 18 km/h. Elle augmente continûment pour 5 m/s fournie (P) est fluctuante. P est à peu près stable pour 15 m/s < V < 25 m/s, donc entre 54 km/h et 90 km/h. Au-delà, P est nulle, pour des raisons de sécurité de l’éolienne.

- leur taux de fonctionnement mesuré est de 30 %

- elles nécessitent des centrales à démarrage rapide (gaz, charbon, fuel) pour pallier les fluctuations de production d’énergie.

- le coût du kWh éolien est élevé, et EDF a obligation d'acheter tous les kWh éoliens produits (d'où la taxe CSPE sur nos factures EDF)

- les réseaux de transport d’énergie doivent être étendus et renforcés, ce qui coûte très cher (RTE parle de 30 à 50 milliards d’euros, introuvables en cette période de crise économique, sauf à plumer une fois de plus le pauvre contribuable...)

- elles massacrent les chauves-souris et les oiseaux (ce que l'on nous cache soigneusement), notamment les oiseaux de proie et les migrateurs (source : SOE – Société Ornithologique Espagnole)

- elles génèrent des nuisances sonores, notamment à cause des infra-sons (en Allemagne du Nord, nombre de citoyens excédés par ces nuisances sonores créent des comités de défense et entament des procédures).

En résumé, le Grenelle de l’environnement a repris à son compte la politique de transition énergétique de l’UE qui les mène droit dans le mur. La mécanique techno-bureaucratique est en marche et les Régions préparent leurs plans climat-énergie, dont on sait qu’ils ne serviront à rien, si ce n’est à plumer le citoyen contribuable-consommateur et à torpiller la compétitivité de nos entreprises.
Faire plus absurde, est-ce possible ?

Jean-Pierre Bardinet
Ingénieur ENSEM NANCY (Ecole Nationale Supérieure d'Electricité et de Mécanique