mardi 29 septembre 2015

Du collectif « Halte au Massacre »
Vesoul, le 14/09/2015


Monsieur le Président de la République,

« Le scandale » concernant le développement éolien, dénoncé par le Figaro Magazine du 04/09/2015, a fait l’objet d’une mise au point de la part de France énergie éolienne (FEE). Cette mise au point est symptomatique des approximations, contre vérités et affirmations gratuites qui nimbent le développement éolien. (Pièces Jointes)
Il n’est pas acceptable de retrouver les mêmes insuffisances dans le discours officiel. Les analystes institutionnels et la communauté scientifique dénoncent sans ambigüité le schisme désormais consommé entre la doxa verte et la réalité. La reprise économique en paye actuellement le prix fort, mais, plus grave encore, le scandale sanitaire est balayé d’un revers de main.

Les centaines de publications scientifiques et les milliers de victimes sanitaires qui décrivent les mêmes symptômes, dans le monde entier, sont tout simplement ignorés. Le rapport parlementaire de mars 2010 dénonce l’encadrement de la prise en compte de cette réalité par l’ADEME, dont les liens avec le Syndicat des énergies renouvelables n’est plus à démontrer.
Il est notamment symptomatique que le rapport sanitaire 2008 de l’AFSSET ait retenu 101décibels « de source ADEME » pour évaluer l’impact sonore d’une éolienne, alors que les moins bruyantes d’entre elles en font 104, soit le double. Comme il peut sembler étonnant que la mise en garde préliminaire du rapport sanitaire AFSSET ait disparu de la version figurant sur le site du MEDDE. Cette mise en garde énonce pourtant clairement : « En vue de poursuivre l'approfondissement des connaissances dans le domaine de l'évaluation de la gêne due aux bruits, il convient de définir si les critères retenus dans la réglementation sont adaptés aux propriétés spectrales du bruit des éoliennes, notamment dans le domaine des infrasons » ....tandis que la réglementation supprimait, 3 ans plus tard, tout contrôle des émergences spectrales et dispensait les éoliennes du respect du code de santé publique.

Cette nécessaire dispense du code de la santé publique, arrêtée sans concertation et contre l’avis des autorités sanitaires (voir P.J.) suffirait à trahir le caractère nocif des éoliennes.
En effet, contrairement aux affirmations du SER, le bruit éolien est unanimement reconnu plus intrusif que n’importe quelle autre source sonore industrielle ou liée aux transports. Ses composantes impulsionnelles et infrasoniques lui sont spécifiques et sa signature sonore, pour chaque fréquence, est aisément identifiable. Les effets sanitaires néfastes de chacune de ses composantes sont parfaitement décrits dans la littérature scientifique.

L’industrie éolienne n’ignore rien de cette menace et les 200 délégations présentes à la dernière édition des congrès bisannuels « Wind Turbine Noise » de Glasgow 2015 attestent de leur préoccupation. Ce qui n’empêche malheureusement pas que, contrairement aux propos officiels lénifiants, le bruit des éoliennes modernes est d’autant plus intrusif que celles ci sont plus puissantes et qu’il rencontre d’autant moins d’obstacles à sa propagation qu’elles sont plus hautes.
Le 118° congrès des médecins allemands vient d’attirer l’attention sur le risque sanitaire lié notamment aux infrasons inférieurs à 1 Hz et aux vibrations des éoliennes industrielles. D’autre part, après de nombreuses auditions de scientifiques et de victimes, le Sénat australien vient de reconnaitre la réalité des symptômes et de stigmatiser les lacunes, failles méthodologiques et conclusions fausses des études visant à masquer le scandale.

Le Ministère de la Santé finlandais demandait l’an dernier une distance de précaution de 2 km entre éoliennes et habitations. Il concluait son rapport par ces mots : « Les acteurs du développement de l’énergie éolienne devraient comprendre qu’aucun objectif économique ou politique ne doit prévaloir sur le bien-être et la santé des individus ».

Tout autre choix est inacceptable et nous demandons instamment un moratoire sur le développement éolien tant que les industriels n’auront pas supprimé les causes de cette atteinte insidieuse à la santé et au bien être des populations riveraines.

Vous priant de croire, Monsieur le Président de la République, à l’expression de notre profond respect.

Pour le collectif franc comtois « Halte au Massacre »
Jean Louis Babouot,    Guillaume Henninger,    Jean Pierre Riou,    Claude Schwander.

Lors de la visite de François Hollande à Vesoul du 14 septembre, une délégation du collectif franc comtois "Halte au Massacre" a été reçue par H.Peskine, Conseillère transition énergétique de Ségolène Royal et N.Mourlon, Conseiller communication.
Lors de cette rencontre, plusieurs dossiers ont été remis, un argumentaire, un dossier sanitaire et une lettre au Président de la République évoquant les 2 pièces jointes. A savoir, le document publié par FEE à la suite de l'article du Figaro magazine, et notre "contre-désintox" concernant ses les affirmations mensongères de FEE.